vendredi 12 mai 2017

9. SLOVAQUIE, ROUMANIE, BULGARIE

Chaîne des monts Tatri


Arrivée au sommet

Plutôt que prendre l'autoroute par Kosice qui me fait faire un grand détour, je décide de couper par les petites routes pour rejoindre Miskolc en Hongrie. Bonne pioche encore, la route est bonne presque partout, il n'y a pratiquement personne, montagnes superbes, enfin je suis ravi. Tellement d'ailleurs qu'à une station d'essence j'en perds une carte de crédit. Si je commence à perdre quelque chose tous les jours, je ne sais pas dans quel état je vais rentrer chez moi dans 3 semaines.

Je traverse la Hongrie où je vois très bien l'endroit où je coupe mon itinéraire du tour du monde.
Dès que j'arrive en Roumanie il commence à pleuvoir pendant 170 km. Circulation à la queue leu leu entre les camions. Très longue journée.
Je remarque que quand j'arrive à la réception des hôtels en pull, j'ai toujours un grand sourire du personnel mais quand j'arrive avec ma veste de moto sur moi ces dames se comporte comme si j'avais le choléra.

25 mai 2016

Ce matin j'ouvre les rideaux de ma chambre et je vois tout de suite que cela va être une journée compliquée. Les nuages sont bas, la pluie tombent sur les carreaux de la fenêtre , c'est lugubre. Passer une journée entière sur la moto ? Je ne peux même pas imaginer ! 
Enfin le départ. Ma vision de la Roumanie dans le prisme des gouttes d'eau à l'extérieur de la visière de mon casque et la buée à l'intérieur. Le brouillard total. Des camions les uns derrière les autres comme hier. La route est plus étroite que la départementale de Tourouvre à Bivilliers. Ma vitesse oscille entre 20 et 40 km/h. J'en viens à regretter une bonne vielle 4 voies ou une autoroute toute droite non pas pour doubler les camions que je ne devine qu'à peine mais pour permettre aux voitures qui pilent derrière moi de me doubler.

Le mécano ?

Finalement kilomètre après kilomètre, de pause café en pause pipi on finit par grignoter les bornes et ce sont les embouteillages de Bucarest. Depuis quelques jours je m'inquiétais de l'état de mes pneus qui étaient dangereusement usés . Un changement rapide devient indispensable et les changer à Bucarest va m'éviter de faire le détour par Istanbul dans 2 jours.



Après quelques pérégrinations la journée finit dans la bonne humeur avec Victor le mécano. Finalement une journée très dure mais une excellente journée.

Que de changement à Bucarest depuis la dernière fois que je suis venu. A l'époque il n'y avait pas d'éclairage de rue, c'était en hiver et il y avait des congères de neige de 1 m le long des trottoirs. Un hôtel stalinien tout droit sorti d'un roman de John Le Carré. Les gens semblaient malheureux, lugubres enfin c'était vraiment sinistre. 
Maintenant on voit toutes les enseignes de la grande distribution française Carrefour, Auchan, Leroy Merlin, Décathlon, ils sont tous là. Ce qui a changé également c'est que plus personne ne parle le français, c'est fini, comme tout le monde c'est l'anglais. La langue roumaine se trouve entre le français et l’italien : à l'écrit on peut presque tout comprendre.  Îlot dans un océan slave !

26 mai 2016

Aujourd'hui encore, des orages les uns après le autres et je suis trempé à la moelle. Ces petites routes ne sont pas faites pour recevoir la quantité de camion qui y passe ni leur taille, alors évidement cela fait des ornières et en moto les ornières c'est très très dangereux. Concentration maximum . Il y a des chiens errants partout et aucun ne supporte ma moto. Tout de suite dès que je fais mine de m’arrêter, des aboiements, ça montre les dents et des courses effrénées derrière moi. Je file sans demander mon reste. Si mon Casimir était là il leur montrerait les bonnes manières à ces va-nu-pieds infestés de vermine.
Douane turque sans difficulté. Et me voilà à Edirne en Turquie. Un si long chemin déjà parcouru depuis Cap Nord. Mon contrat est presque rempli et je suis trop content, fier de la performance et tellement reconnaissant à qui de droit. C'est quand même incroyable cette histoire!

Vive la vie !

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