11. GRECE

Breathtaking panorama

2 juin 2016

Alexandropouli

 



Pour avoir le moins de monde possible je passe la frontière vers 13 h . En 10 mn c'est plié . Les relations entre les deux pays ne sont pas cordiales. Avant de rentrer en territoire grec on est obligé de rouler dans un bassin désinfectant pour tuer les microbes turcs. Aimable !

Mais je suis fou de joie d'arriver en Grèce et de m’installer dans un très bon hôtel.

Mon petit port d'Alexandropouli où je m'arrête pour la nuit est comme le reste du pays, en bien mauvais état. Je l'avais peut être idéalisé dans ma mémoire . Cela ne m'empêche pas de me gaver de sardines grillées dans un restaurant sur le port, le tout bien arrosé d'ouzo, la décoction locale. Un retour à l'hôtel en zig-zag. 

Chaleur épouvantable le lendemain. Ciel orageux et sardines instables ! Dure journée. 

L'éternel problème avec les chambres d'hôtes c'est  l'obligation dans laquelle les hôtes justement se sentent de faire la conversation avec les clients. Après une journée de moto, crevé, trempé de sueur, rêvant d'une bonne douche, on n'a pas tellement envie d'écouter un cours d'économie-politique. La vue de ma chambre est somptueuse.

Siatista

Je vais dans le village pour y dîner . Je m'installe et observe: la rue principale est bordée des deux côtés par des terrasses de café . Il n'y a que des hommes qui consomment. Ça s'interpellent d'un bistrot a l'autre. Les passants vont et viennent en saluant les consommateurs. Ils passent et ils reviennent. La vie sociale tourne autour de ces cafés. Les voitures saluent également en klaxonnant . Un brouhaha, une cacophonie épouvantable dans la rue de ce petit village. Je regarde ce cinéma qui finit par me tourner la tête. Sans oublier l'estomac qui tourne aussi avec les sardines d'hier au soir.

Vue à couper le souffle

La dernière journée, l'apothéose, un moment unique de tout mon voyage ! D'abord la route pour rejoindre le site des Météores est un enchantement . A l'arrivée, on n'a pas assez de mot. C'est fabuleux.  J'espère que mes photos seront bonnes et sauront remplacer tous les discours. Comme j'ai du temps je prends les chemins de traverse  par les massifs de Kerketio et d'Athamanon et la ville d'Arta pour arriver à Igoumenista où mon ferry pour l'Italie part à minuit. Journée de rêve !   Beauté absolue, paysage intouché, authenticité , gentillesse, tout y est ! 

Extraordinaire

Merveilleux

Grandiose

Quelques 20 km avant d'arriver à Igoumenista , je prends une toute petite route sur la droite pendant une centaine de mètres , jusqu'à un croisement. Dans un endroit aussi isolé il ne saurait y avoir de passage. Je vais être tranquille pour me changer y compris de pantalon pour être confortable sur le bateau . Me voilà donc en caleçon quand le cortège de voitures d'un enterrement,corbillard en tête , me passe sous le nez. J'essaie de me cacher derrière la moto. Dernière vision bien affligeante pour le défunt . Je sens des regards réprobateurs dans les voitures. Pour moi un grand moment de solitude !!!

Puis c'est le moment de prendre ce bateau pour l'Italie et ma moto est bien seule la nuit sur le quai d'embarquement !

Seule dans la nuit